OWNI http://owni.fr News, Augmented Tue, 17 Sep 2013 12:04:49 +0000 http://wordpress.org/?v=2.9.2 fr hourly 1 [édito] Owni en dehors des écoles http://owni.fr/2011/09/05/owni-en-dehors-des-ecoles/ http://owni.fr/2011/09/05/owni-en-dehors-des-ecoles/#comments Mon, 05 Sep 2011 15:08:22 +0000 Guillaume Dasquié http://owni.fr/?p=78189 Il y a quelques mois, nous avons appuyé sur le bouton hyperespace. Percuté des astéroïdes, communiqué avec des planètes hostiles, croisé des trous noirs. Fricoté avec des extraterrestres, parlé avec des mutants. Puis, un jour, nous avons accroché des étoiles filantes, découvert des vies nouvelles, imaginé d’autres civilisations, et nous avons souri ensemble en observant les cartes du ciel. Pour enfin recharger nos batteries en écoutant des rock’n’roll furieux.

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Emploi du temps naturel pour une soucoupe et son équipage, soucieux de paramétrer la bonne hauteur de vue pour comprendre le monde et ses curieux battements. Sa passionnante arythmie. Avec le souci de lui rendre sa complexité, de restituer ses réalités, plurielles forcément, d’anoblir ses hybridations et ses métissages.

Notre laboratoire de l’information n’a pas choisi un itinéraire, plutôt une aventure, loin des lignes directrices de la presse du siècle d’avant – des lignes éditoriales qui se confondent souvent avec des lignes de pensées, journaux qui se fabriquent comme on compose une file indienne, en désignant antéchrists et anges gardiens, des presses d’opinions-raccourcies, réduites à des incarnations du bien et du mal.

Orgueilleuse sans doute, la soucoupe OWNI s’envolera vers des terrains moins balisés, plus accidentés aussi; avec pour horizon de restituer les doutes de l’époque, de donner du sens à ses soubresauts; sans les enfermer dans les vulgates du politique, en démontant leurs mécaniques complexes, en les passant au crible d’un journalisme qui se plaît à hésiter. Qui s’enrichit de méthodes à la croisée des sciences humaines et du numérique, avec pour conséquence une production éditoriale issue d’une agrégation entre les métiers du data-journalisme, de l’infographie, de la presse écrite, du graphisme et du développement informatique.

Pour proposer des moyens de comprendre plutôt que de juger ; partout où nous parcourons nos champs éditoriaux de prédilection. Qui pourraient se délimiter en quatre mots : pouvoirs et cultures numériques.

Pour atteindre cette ambition, OWNI saison 2011-2012, à la fois média en ligne et maison d’édition, lancera un catalogue de livres numériques, à partir de la fin du mois d’octobre. À raison d’un livre par mois pour réfléchir les angles morts de ce monde-ci. Mais aussi de multiples objets numériques – applications, web-applications – pour ausculter la campagne présidentielle au-delà des scénarios, pour se placer juste avant le marketing politique dominant. Parce que le réel est une fiction. Parce que nous avons appris à le lire.


PS: Nous profitons de cet édito pour vous annoncer que nous sommes (à nouveau) sélectionnés en finale des récompenses de l’Online News Association (ONA). Rendez-vous ce 24 septembre pour les résultats.

Image Fotolia.com © Arkadiusz Jankowski.

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Le paradoxe des fondamentaux http://owni.fr/2011/07/28/augmented-news-experience-html5-data-persocial-paradoxe/ http://owni.fr/2011/07/28/augmented-news-experience-html5-data-persocial-paradoxe/#comments Thu, 28 Jul 2011 11:20:03 +0000 Nicolas Voisin http://owni.fr/?p=74824 Nous aurons mis plus d’un an à réaliser, en deux tours de table, notre levée de fonds, pour un total d’environ 1 million d’€.

Plus d’un an pour que 16 « parrains » (représentant 20,96% du capital) rejoignent et soutiennent notre aventure technologique, éditoriale et économique. Plus d’un an pour trouver le « partenaire » (pour 20% du capital) qui accompagne durablement notre développement. Il s’agit d’Avenport Investment, dirigée par Eric Series. Ce jeune entrepreneur est celui grâce à qui notre ouverture de capital a pu être bouclée, formellement, au 22 juillet 2011.

1 M€, 1 an: financer un média au modèle innovant, what a challenge!

Après cette opération, les « co-fondateurs » (Nicolas Voisin, Franz Vasseur) détiennent 40,54% du capital de 22Mars SAS, maison mère d’OWNI et d’OWNI Inc. En parallèle, nous avons pu associer ceux des salariés d’OWNI qui ne l’étaient pas encore : les près de 35 « opérationnels » (dont 28 salariés) sont associés et détiennent 18,50% du capital. Ainsi, près de 60% des actions de la société, dorénavant valorisée 3,5 M€ à l’issue de ce tour de table, sont détenus par ceux dont la sueur et le jus de cerveau ont permis de bâtir notre navire amiral, La Soucoupe.

La dataviz ci-dessous illustre ces données. Elle a été réalisée par Marie Coussin et Loguy.

Capital 22Mars SAS / OWNI

En août, V3, « focus » sur notre rentrée + OWNI en mode été

C’est l’été ! Que la météo n’aide pas à s’en convaincre ne doit pas nous faire perdre de vue l’essentiel : c’est le moment de profiter des siens, de changer de rythme, de penser à demain. Et de préparer la rentrée. Aussi, pendant tout le mois d’août, OWNI va passer en mode estival et ne proposer qu’un à deux, trois articles par jour – l’essentiel de ce qu’il ne fallait pas manquer en août sur le web – afin que nous nous concentrions sur l’un des plus gros enjeux de notre rentrée : la V3 d’OWNI.fr dont la version actuelle date d’avril 2010 !

Ebooks, bookapps, topicapps, webapps, nos chantiers en parallèle ne manquent pas. Si nous avons ouvert en juin le shop et proposé nos premiers ebooks, les suivants sont sur le point de vous être livrés (vous avez pensé à prendre tablette ou liseuse dans vos bagages ? ;). Enfin, après avoir mis en ligne la V2 d’InfluenceNetworks, notre première plateforme d’investigation et de crowdsourcing dédiée aux journalistes, aux développeurs et aux citoyens internautes, nos prochains objectifs nécessitent que l’équipe soit concentrée sur ces produits. En septembre la compétition pour l’innovation dans notre écosystème « news & technology » va se renforcer considérablement. Ce ne sont pas nos confrères qui vous diront le contraire !

Du sens et des itérations

Du sens. Nous avons aujourd’hui la conviction que chercher à donner à penser un journalisme augmenté des bonnes pratiques du web, du temps-réel, des réseaux sociaux et des blogs, un journalisme augmenté des compétences des développeurs (du HTML5) et des designers, notamment, a du sens, et que cela est une réponse forte et solide à la fois à la crise des médias (sous-capitalisés, lesquels ne sont pas fragiles comme nous avions su reconnaître l’avoir été ?) mais également à un enjeu bien plus grand : créer dans l’abondance, co-construire une démocratie numérique agile et éclairée, en ne cherchant jamais l’audience à tout prix ni la monétisation systématique des idées.

Pas de mur ? Déconnecter en tout ou partie son audience de son modèle économique est opportun, à bien des titres. Nous en avons tous les jours la preuve. Oui ! il faut toujours pouvoir garantir la pérennité d’un projet, au luxe de savoir se tromper, corriger, prendre le temps, revenir à l’ouvrage.

Dans ce dessein, nous allons multiplier les expériences ; pas toutes « à ciel ouvert ». Des expériences qui vont nécessiter quelques semaines de lourd chantier !

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Demain l’objet numérique

Demain « l’objet éditorial numérique » (apps, webapps, ebooks, bookapps…) aura fini de prouver combien il est une réponse durable à la si délicate monétisation de l’information dans une économie du savoir et de la médiation culturelle en pleine explosion.

Un objet narratif :
- produit et consommé sur le numérique,
- chaque jour davantage acheté en mobilité,
- adapté aux attentes et usages réels (UX) sur tablettes et smartphones, notamment.

Un objet augmenté qui :
- contextualise,
- lie aux sources (données, documents, etc),
- se partage ET se personnalise (persocial),
- et gagne au fil du temps en granularité (plateforme).

News, Augmented by OWNI & News.us.org

Nous avons réalisé une quantité incroyable d’expérimentations d’objets éditoriaux numériques augmentés, depuis plus de 3 ans, entre autres à bord de cet Objet Web Non Identifié, des « objets » élaborés autour d’articles, eux-mêmes conçus à partir de textes enrichis, une production non linéaire mais quotidienne, diffusée depuis une URL.

Nous ne sommes pas loin de penser que l’avenir et la création de valeur pourraient se situer au paradoxe de ces fondamentaux :

- vers la fin de « l’article », produit fini, figé et périssable ?
- vers la fin du texte comme nœud essentiel et cœur de l’ouvrage journalistique ?
- vers le retour d’une possible linéarisation, animation, contextualisation des contenus (le web avec les doigts, mais aussi “sans les mains”) ?
- sans contrainte de cadences et sans doute sur des rythmes plus radicaux (du temps réel aux temps longs) ?
- diffusé sur le web, en mobilité, et depuis les réseaux sociaux (des solutions de plateforme narratives optimisées pour les tablettes et mobiles, accessibles également dans le navigateur et les espaces sociaux – véritablement « multidevices ») ?
- Une hybridation réelle des savoir-faire, bien plus ambitieuse et disruptive que ce que nous avions (tous ?) osé jusqu’ici.

ProPublica? HuffingtonPost? Wired? « Actuel des geeks » ? Aucun de tout cela ; ce serait faux et réducteur. Nous voulons véritablement inventer, innover, nous différencier. Trois ans après sa création, 22Mars SAS est parvenu à lancer le 15 juin dernier OWNI Inc, preuve s’il en fallait de nos ambitions. RDV dans quelques semaines pour en savoir davantage /-)

Palo Alto, nous voilà ! Prochaine étape à la rentrée.

C’était juillet et ce ne fut pas reposant.

Joli mois d’août, bande de geeks !

(Le titre auquel vous avez échappé : Augment the news experience, w/ a html5, data & persocial platform :)

Retrouvez tous les éditos d’OWNI

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http://owni.fr/2011/07/28/augmented-news-experience-html5-data-persocial-paradoxe/feed/ 0
SPEL it slowly: J.U.N.E! http://owni.fr/2011/06/28/edito-spel-it-slowly-june/ http://owni.fr/2011/06/28/edito-spel-it-slowly-june/#comments Tue, 28 Jun 2011 16:07:45 +0000 Nicolas Voisin http://owni.fr/?p=72089 Guillaume avait des cernes sous les yeux, les filles de la soucoupe mettaient des robes printanières. Mon CTO portait des shorts. C’était juin, caniculaire, et c’était épuisant ! Récit de cette séquence hors norme que nous venons de traverser.

Mon édito —à chaud— du 7 juin dernier a provoqué pas mal de réactions. J’y commentais sans prendre de gants la «décision» du fonds SPEL de recaler en grande partie le dossier d’OWNI. Oui, la décision (non définitive, certes) de la Commission du fonds SPEL est de ne pas (ou très peu) subventionner le développement de notre site. Faut-il finalement le regretter ou non ? La réponse est à la fois oui et non.

To be or not to be

Je fais partie des entrepreneurs de presse qui préféreraient ne pas être subventionnés. Non par crainte d’une perte d’indépendance mais parce qu’entrer dans un système de subventions directes contraint la gestion d’une entreprise, favorise l’attentisme plus que l’audace.

C’est particulièrement le cas d’une start-up, dont le développement nécessite une agilité souvent incompatible avec la forme des engagements requis par l’administration en matière de projets d’investissement et d’expansion.

It’s the economy, Stupid!

Les entreprises de presse déjà établies sont à l’heure actuelle dans un processus de mutation de leur(s) modèle(s) économique(s), tandis que des nouveaux entrants s’efforcent de stabiliser des recettes encore fragiles. Les uns comme les autres doivent engager des investissements lourds, dont la rentabilité, tout au moins pour les entreprises « papier », n’est souvent envisageable qu’à long terme. Il n’est pas anormal que l’Etat accompagne ce mouvement, s’agissant d’un secteur économique fondamental pour notre démocratie.

Les jeunes entreprises qui innovent comme 22Mars/OWNI doivent faire leurs preuves dans des délais bien plus courts. Le soutien des mécanismes publics peut s’avérer décisif dans ce contexte. Le Fonds SPEL est un de ces mécanismes, et je regrette que, dans ses règles actuelles, le SPEL soit mieux adapté à des entreprises de presse « papier » déjà bien établies qu’à des pure-players innovants.

Choix stratégiques

À titre d’exemple, 22Mars/OWNI aurait pu externaliser ses développements informatiques auprès d’entreprises européennes ou non européennes. Ils auraient alors été plus largement soutenus par le Fonds SPEL. Notre choix économique est d’internaliser ces coûts car notre choix stratégique est d’intégrer ces compétences cruciales pour l’avenir de notre entreprise comme de tous les médias, je le crois. Mais cela ne cadre pas, ou mal, avec les règles actuelles du fonds SPEL.

Nous sommes nombreux à souhaiter que les efforts de l’État prennent la forme d’un cadre favorable à l’innovation plus que d’aides saupoudrées au risque d’une distorsion de la concurrence. Nous l’avons signalé ici même, le rapport Cardoso a été un acte important et salutaire, fut-il insuffisant, pour ouvrir cette voie. Il a lui-même appelé à plus de transparence, à une meilleure évaluation des besoins et de l’efficacité des aides, à une meilleure coordination des mécanismes de soutien, à une meilleure prise en compte du numérique. Suite à ce rapport, un travail considérable a été effectué conjointement par les services du ministère de la Culture et par les syndicats représentatifs de notre secteur, dont notre syndicat, le Spiil.

Open debate

Dans quelques jours, les résultats de cette série de travaux seront publiés. Ce que nous en savons va dans le bon sens : transparence, orientation des aides vers l’innovation et l’accompagnement d’une présence rentable, mieux monétisée, des titres de presse sur les supports numériques. Je ne peux naturellement que me réjouir de ces évolutions. D’autres chantiers sont en cours, pour lesquels nos syndicats déploient beaucoup d’énergie : l’harmonisation des taux de TVA applicables à la presse, le déploiement d’une économie numérique accessible à tous, l’établissement de règles du jeu équitables entre les médias et les industriels – fournisseurs d’accès, moteurs de recherche etc.

Une des évolutions marquantes de notre secteur est qu’il nous faut soigner plus que jamais l’écosystème dans lequel nous évoluons, travailler ensemble à l’amélioration de notre environnement réglementaire et commercial. Vivre en écosystème, c’est savoir coopérer avec ses concurrents pour l’intérêt commun, et savoir en même temps rester concurrents de ceux avec qui nous collaborons, pour le salut de nos entreprises individuelles. Savoir, enfin, rester différents : la stratégie d’une entreprise consiste à développer un modèle commercial et éditorial différent de celui de ses concurrents – sinon, comme le rappelait très justement Aldo Cardoso, le phénomène d’indifférenciation met à mal l’ensemble de la profession.

Je crois néanmoins que les stratégies « disruptives » et les voix dissonantes sont inévitables et nécessaires malgré tout. Le chef d’entreprise doit savoir ainsi naviguer entre solidarité professionnelle et expression de sa différence- sur le plan commercial comme sur le plan politique.

OWNI CREW

Qu’on le veuille ou non, le regard porté par le fonds SPEL sur notre dossier a eu un impact déstabilisant, moins pour nous que pour ceux qui nous soutiennent dans notre développement : nos investisseurs et notre banquier. La pire pression que puisse subir une PME n’est jamais politique, elle est économique ; elle touche au portefeuille.

Mais comme le pire n’est jamais sûr, surtout lorsque les amis sont là, j’ai évoqué ce sujet le 20 juin dernier avec Jean-Baptiste Descroix-Vernier, qui investit régulièrement du temps de cerveau à écouter et parfois conseiller l’OWNI que nous construisons pas à pas.

C’est là que l’espace-temps se distend

Le hasard fait que Jean-Baptiste parle avec Bernard-Henri Levy quelques minutes plus tard. « Je connais OWNI », assure l’essayiste qui suggère de s’adresser à des parrains. Des pairs. De ceux qui veulent que résonne la voix d’OWNI. Cette voix que l’on défend, c’est celle qui porte nos valeurs et notre projet. Une voix qui s’exprime du combat contre Hadopi au data journalism en passant par la Tunisie, de l’open-data à l’hacktivisme en passant par la défense intransigeante des libertés sur Internet. Une voix qui a créé son identité, forte de la confiance de centaines, de milliers de contributeurs, experts, passionnés. Une voix qui souhaite continuer à innover. Pour préparer les échéances à venir, et pour éviter que ceux qui parlent d’Internet soient ceux qui le pratiquent le moins.

Ainsi, le 20 juin dernier, en moins d’une heure et une poignée de mails appelant à participer à cette souscription privée, plus de 200 000 € ont été réunis.

[NB : cette souscription étant comme son nom l'indique privée la liste de ceux qui ont acceptés d'en être sera publiée, pour celles et ceux qui le souhaitent, lors du bouclage de notre levée de fonds cet été, mais ne peut l'être avant.]

Naissance dans la Silicon Valley

En ce mois de juin où tant s’est joué : du serrage de coude à la structuration durable de l’équipe, nous avons consolidé la soucoupe par grand vent.

Pendant ce temps naissait à Palo Alto (Californie) OWNI, Inc et son projet cœur : « The augmented news platform – The first native media platform specifically conceived for the iPad ».

Rarement les soutiens viennent de là où vous les attendez. Mais cela est un autre sujet. Une économie, un projet éditorial, un modèle se construisent et se défendent tous les jours. Mais ça, vous le saviez tous avant de traverser ce mois de juin.

Bel été à tous !


Photo FlickR CC : AttributionNoncommercialShare Alike par BrunoDelzant et AttributionShare Alike par Todd Klassy

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http://owni.fr/2011/06/28/edito-spel-it-slowly-june/feed/ 12
Cher fonds SPEL… http://owni.fr/2011/06/07/cher-fonds-spel/ http://owni.fr/2011/06/07/cher-fonds-spel/#comments Tue, 07 Jun 2011 18:26:51 +0000 Nicolas Voisin http://owni.fr/?p=66755
C’est avec un plaisir, que je me permettrais de dissimuler ici, que nous venons d’apprendre – non sans joie, mais je ne saurais insister d’avantage – que tu as décidé, d’attribuer à OWNI (qui rappelons-le a créé près de 40 emplois en moins de trois ans et gagné le prix d’excellence générale du journalisme à Washington) la modique somme de… zéro euro de subvention d’aide à la presse en ligne pour les trois prochaines années.

Comment te dire ?

Cher fonds SPEL, nous avons mis les pieds dans le plat avec nos enquêtes et tu as su nous en tenir gré. Tes subventions sont opaques, tes intentions davantage encore et ton fonctionnement vraisemblablement coupable d’accompagner l’absence dramatique de remise en cause d’une profession, nécessaire au bon déroulement de la vie publique. C’est anecdotique me diras-tu. Anecdotique ? Oui, mépriser l’esprit d’indépendance, de ton prisme à toi, est sans doute chose anecdotique. En un sens, le test est concluant…

Attends-toi, cher fonds SPEL, à ce que nous fassions donc, malgré toi, notre travail avec une assiduité et une énergie que ton mépris à notre égard ne fait que renforcer. Oui, un média qui donne à penser sans pub ni mur du paiement, pire, en Creative Commons et en open-source, c’est atypique, hors cadre, peu normal. Pire ? Une entreprise fondée avec 10 000 € et capable de s’adresser à près de 2 millions d’êtres humains chaque mois, fidèles et enthousiastes, un éditeur de presse présent sur trois continents (Paris, Tunis, Palo Alto) qui emploie autant de développeurs et de designers que de journalistes et qui fédère plus de 2 000 auteurs en entretenant avec eux une relation étroite, c’est une chance pour son écosystème.

Cette chance, tu as décidé, cher fonds SPEL, de t’asseoir dessus . Tu l’admettras, l’expression est joliment appropriée. Et je ne t’en veux pas. Non. Les 39 autres, les 1 999 autres, les 1 999 999 autres sans doute, mais cela tu t’en tapes. C’est ça, le message que tu viens de leur passer. T’as vu, cher fonds SPEL, j’ai fait suivre ton message à nos followers.


Retrouvez tous les éditos d’OWNI

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http://owni.fr/2011/06/07/cher-fonds-spel/feed/ 0
#CNNum: inside the situation room http://owni.fr/2011/05/06/cnnum-inside-the-situation-room/ http://owni.fr/2011/05/06/cnnum-inside-the-situation-room/#comments Fri, 06 May 2011 12:49:00 +0000 Nicolas Voisin http://owni.fr/?p=61450 18 gus dans un bouzin. Dont 2 femmes. 4 Telco. Quelques vrais geeks. Un canal de chat sur Skype. Et une “déclaration de mission” que nous publierons dans les prochains jours, précisant ce “pour quoi nous nous battrons”. Et des décisions.

Voilà l’histoire des premières heures du CNNum, et les premières décisions concernant la – joliment nommée – “Commission Libertés” dont j’ai accepté la charge.

Un petit déjeuner élyséen, un dîner à une quinzaine, 40mn face à Nicolas-Sarkozy-je-vais-faire-hadopi-42 (#oupas!) et trois heures pour se décider afin d’élire Gilles Babinet, Président du bouzin, ce truc conçu afin d’éviter “les lois mal branlées”, pour parler peu politiquement correct.

Hier soir nous avons réalisé par conf-call notre première réunion opérationnelle. Prometteuse. Beaucoup de choses ont été actées, dont il appartient à chaque responsable (vice-président) de commission et au président de faire part. Des actions à mener rapidement (JEI, taxe – si mal nommée – “Google”, entre-autres) et des chantiers de “longue traîne”. Des chantiers pour tout un mandat. Deux ans. Un si petit mandat. Ou un an. Selon que l’on aura démontré la pertinence du bouzin ou son inutilité. Diable, que de coups à prendre.

Voici deux chantiers au long cours, parmi d’autres à suivre, mis en œuvre à ce jour:

- L’instruction des plus jeunes les plus démunis, via le numérique (notamment par des “cours particuliers”, pourquoi pas en vidéo, avec une implication large et ouverte des citoyens, des associations, des professionnels et de l’État, dont, dans la mesure du possible, l’Éducation Nationale).

- La neutralité des réseaux: “Ce sujet génère un large débat, dans lequel les membres du Conseil font observer qu’il est particulièrement transversal et qu’il est important de consulter ce qui se fait à l’étranger”. Cette phrase est extraite du premier compte-rendu de réunion du Conseil. Définir. Comprendre. Conforter. S’il est bien un sujet qui fait consensus au sein du CNNum à cette heure, c’est celui-ci.

Fail quickly & release soon

Peut-être échouera-t-on à éviter les “lois à la con, mal pensées, aux conséquences diaboliques”. Peut-être ne parviendra-t-on pas à pousser certains débats de société – c’est même probable. Tant, avant nous, ont échoué.

Bienvenue en mai.


Retrouvez :

- Notre dossier de Une réalisé lors de l’installation du Conseil National du Numérique
- L’article précédent de Nicolas Voisin à ce sujet: “Hack the CNN”
- Tous nos édito

Et à lire ailleurs :

- Giuseppe de Martino, autre vice-président du CNNum, qui revient également sur ces premiers jours.
- Jean-Baptiste Descroix-Vernier sur Le Buzz media
- Une tribune de Gilles Babinet, président du CNNum, parue quelques semaines avant l’installation du comité

Illustration CC Loguy.

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http://owni.fr/2011/05/06/cnnum-inside-the-situation-room/feed/ 5
[edito] France: round b fever! http://owni.fr/2011/03/31/edito-france-round-b-fever/ http://owni.fr/2011/03/31/edito-france-round-b-fever/#comments Thu, 31 Mar 2011 06:36:34 +0000 Nicolas Voisin http://owni.fr/?p=54329 NDA : ceci est un édito « Jean-Claude Vandamme compatible ». Il mélange allègrement les langues, car il tente un mix des cultures qui exige un minima de gymnastique linguistique ;-)

Légende

Sustainability : rentabilité ou profitabilité, au sens d’un modèle économique qui permet l’équilibre et tend à le rendre durable. Le modèle fondamental d’une économie traditionnelle.

Scalability : aptitude d’un produit ou d’un modèle économique à devenir exponentiel en terme de marges générées. Souvent similaire d’absence de modèle de revenus au départ et de pertes durables, il est une norme dans le numérique (ex : logiciels et services à coûts fixes voire faible et marché considérable)

VC : Venture Capitalists, les grands frères des Business Angels, c’est à dire les représentants des fonds d’investissements, ici dans leur acception américaine.

Round : tour de table, au sens d’une ouverture de capital à des investisseurs. Dans le langage courant on parle de levée de fonds, en général synonyme d’une augmentation de capital par émission d’actions nouvelles souscrits par des investisseurs aptes à capitaliser une société.

PME : « une société qu’il faut aider » (Benjamin Bertrand, Philippe Bodénez et Etienne Hans [PDF] ;-)

Simplexification : Google et Wikipedia [en] sont vos amis!

La « sustainability » a un prix

Racontez à un VC, américain par exemple, que votre société est rentable. Il comprendra “je ne vais pas faire de big deal”. Racontez lui comment vous êtes rentables – en étant innovant, en expérimentant, en testant des marchés et des modèles économiques que n’ont pas investi vos concurrents – ici la vente de contenants, c’est à dire des sites, webapp, du datajournalism et autre lignes de codes open-source – et il vous répondra “je n’ai rien compris. c’est trop complexe”.

C’est, en creux, une partie de ce que nous avons compris à SxSW, où nous étions en finale. Les VC d’Austin n’investissent pas en Californie. Et ceux de San Francisco rarement à Palo Alto. Ils investissent de plus en plus « à 10 miles ». Pour passer au petit dej. La « scalability » est leur unique grille de lecture. Et ils avancent et « montent » à bord round après round. Nous étions en finale de l’un des principaux accélérateurs au monde dans notre écosystème news + technology (« news technology related » gagné par Storify, où nous étions la seule société non américaine finaliste) et nous avions bien l’intention d’en profiter pour tester notre discours avec les ” VC US”.

Fessée cul-nul et leçon de vie

Nous sommes européens. « Sustainable » et fiers de l’être. Ils sont américains. « Scalable » au prix de “fail quickly”… Et bornés à le demeurer. C’est ainsi que l’on finance des Google, Twitter, Facebook ou… Quora. Et une bulle de naître ces jours-ci! Une bulle faite de développeurs sans marketeux, d’algorithmes sociaux sans contenus à valeur ajoutée, une bulle de jeux, de « persocialisation » et d’hyperlocal géo-augmenté, enfin une bulle, plein de buzz-words et autres killer concepts à base d’apps – jamais universelles :)

Cette spécificité est vertueuse!

Une philosophie de la vertue créatrice ? La spécificité du marché européen, caractéristique des entreprises et PME françaises – la recherche absolue de « sustainabilité », d’équilibre – lié à la difficulté à se financer par la dette, bancaire, et à l’étroitesse extraordinaire du maillage financier de l’innovation – qui plus est dans le numérique et de manière caricaturale dans les contenus web – cette spécificité n’est pas seulement une faiblesse. Ce modèle est aussi vertueux. Il permet les réglages, les faux départs, la construction par agrégation de talents, l’innovation contrainte, par les moyens, par la quête de la rationalité. On fait pire accompagnement de “start-up”.

Mais ce modèle a besoin d’investisseurs qui interviennent une fois le modèle démontré ! Ce n’est pas le cas du modèle français, riche de “business angels” de “round a” (de premier tour de table à des valeurs minimalistes) mais extraordinairement pauvre de fonds et d’acteurs industriels de “round b” c’est à dire montant au capital après démonstration du modèle économique (en année 2 ou 3 en rythme normal) pour soutenir la quête de « scalabilité », de gains de marges à potentiel exponentiel quand il s’agit du numérique. En « round c », pas de soucis, vous pouvez dialoguer avec des investisseurs à plus de 10 miles. Ça tombe bien, car il n’y a pas d’acteur véritablement innovant (et couillu !) de « round c » en France non plus.

Le modèle européen a besoin de ses VC !

La « scalabilité » et le « focus » sont à ce prix

Si vous voulez rendre « scalable » votre activité, encore faut il en avoir testé les diverses facettes et les opportunités comme les effets de bords de certains arbitrages. Être focus est le temps 1 en économie de type américaine. C’est le temps 2 en économie de type européenne. Préjuger de la valeur de l’un des modèles sur l’autre serait souvent se tromper. Et paradoxalement laisser trop peu de chance à l’erreur constructive (nous tirons plus d’enseignements de nos erreurs que de nos justes intuitions ;)

« Scalability » is a « simplexification » process

Il ne parait pas aberrant de devoir passer par une alchimie économique complexe, expérimentale, qui a besoin d’être « sustainable » afin d’identifier de façon agile ses opportunités de croissance. C’est ce processus de simplification, de reconcentration sur son cœur d’activité, de spécificité et de valeur ajoutée, qui passe par une étape initiale complexe qu’exige le modèle français. Revendiquons-le !

Pour être « focus », d’abord être expérimental!

Tout est dans le titre. Le modèle US qui sait financer l’innovation et la « scalabilité » ne sait pas offrir de chance à des expérimentations qui dépassent les seules entreprises qui les mènent et peuvent bouleverser leur paysage, leur écosystème, positivement. A l’inverse cette économie casino (?) sait créer des Napsters qui agissent tels de puissants tsunamis. Combien de Napsers pour des milliers d’OWNI ? Combien d’expérimentations qui puissent être ET d’intérêt public ET « sustainaible » (être rentable est déjà rare dans notre paysage !) ET « scalable » à terme (le vrai défi pour “l’information augmentée”) ?

Pour être « scalable », d’abord comprendre où sont les FBI

La FBI c’est la « Faculté Brute d’Investissement », expression inventée à la soucoupe, mêlant actif comptable et marge d’exploitation réelle, qui mesure l’aptitude, brute, comme son nom l’indique – c’est à dire avant arbitrages stratégiques – à financer de l’innovation de façon endémique. Avant de tenter de décliner et de proposer en B to C une offre, je pense sincèrement que l’élaborer de façon transversale et didactique avec une cible fortement B to B n’est pas le pire des chemins. La preuve s’il en fallait une : nous sommes encore là. Et vous aussi !

Pour être d’intérêt public, d’abord être indépendant ;-)

Je vais finir par mon point #anarnaute, l’édito du mensuel étant le seul lieu de cet exercice cathartique, en re-précisant ce qu’est un éditeur de presse (“celui qui prend soin” d’après la définition du dictionnaire de l’académie française, de 1762) au sens fondamental de cette expression à connotation juridique : un éditeur de presse est une entreprise bicéphale qui associe des talents en deux pôles, l’un est une rédaction qui dans le meilleur des cas se pose des questions d’intérêt public, et l’autre une société profitable, qui dans le meilleurs des cas tire son indépendance de cette profitabilité. Tout est ici résumé. L’indépendance est garantie par cette « bicéphalité ».

Un projet de média qui serait seulement « scalable » serait « VC compatible », mais est-il alors gage d’indépendance ? Je crois foncièrement le contraire – comprenez : je crois que le contraire est davantage gage d’indépendance. Non pas la pauvreté, mais la recherche de l’équilibre lors de la phase de constitution. Deux mois parfois. Près de 3 ans dans notre cas. Cinq ans en comptant “les années blogs” et 1 an et demi en ne regardant notre histoire que depuis la naissance de la seule soucoupe OWNI.

OWNI’s growing

On a appris à SxSW. Appris notamment à répondre à cette question : « comment t’es scalable ? ». Une réponse à base de livres électroniques (des ebooks et notamment des ebooks augmentés) et d’apps, de webapps universelles – question de religion – mais d’apps iPad aussi, de Push encore, de “niquer Murdoch” enfin – par pragmatisme il paraît. On a appris qu’il ne fallait pas tenter de cloner OWNI.fr aux Etats-Unis mais qu’il nous fallait tenter de conquérir de nouveaux territoires, avec de nouvelles cartes, et un modèle dédié à ce western.

Simplexifier

Nous allons réaliser outre-atlantique une/la killer app ipad de datajournalism que nul n’a encore délivrée, le seul média conçu pour l’iPad qui embarque des contenus réellement augmentés…

… Et non des photos du chien le plus riche au monde – paix à ton âme, Rupper :)

De SxSW à Marie Christine

Cet article est dédié à Marie-Christine, qui se reconnaîtra, et qui avant les Texans nous avait posé les bonnes questions. Mais le contexte est roi. Cet article est aussi dédié à Xavier, qui a gagné au Texas et passé sa nuit à faire autre chose que de boire. Le modèle français en fut troublé – et le contexte empereur :-)

Cet édito est également dédié à Google, Wired, Actuel, et à Pierre, entre autres !

Dans les semaines qui viennent OWNI souhaite boucler sa seconde levée de fonds, son “round b”. Dans les mois qui suivent nous ouvrirons le « round a » de notre première filiale, américaine. Comme à chaque étape de nos joies et de nos batailles, nous vous tiendrons informés de ce que nous apprenons, en marchant. Non sans passion!

Retrouvez:

- l’article contant notre première aventure américaine (et le prix d’excellence générale en journalisme online, à l’ONA – Washington)

- Tous les éditos de la Soucoupe

- SxSW sur OWNI

Extrait du document de présentation de la stratégie d’OWNI (France – USA – 2011) / CC 22Mars SAS.

Illustrations CC FlickR par alykat, Visualist Images, • ian

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http://owni.fr/2011/03/31/edito-france-round-b-fever/feed/ 5
Editofight: Bienvenue en mars! http://owni.fr/2011/03/02/editofight-bienvenue-en-mars/ http://owni.fr/2011/03/02/editofight-bienvenue-en-mars/#comments Wed, 02 Mar 2011 17:02:40 +0000 N. Voisin et D. Servenay http://owni.fr/?p=49436 OWNI a le plaisir de vous présenter le fight de mars, en deux rounds. Pas de KO ni vainqueur à la fin. Un édito du mois, à deux voix…

Round #1

Le monde ne tremble pas. Il a vacillé.

Nicolas Voisin, Directeur de la publication @ OWNI

C’est l’histoire de 10 gus dans un garage, qui en 10 ans ont eu la peau de 10 dictateurs… Une bande de geeks dans une sombre ex-autocratie de l’Est, la Serbie. On est en l’an 2000 et ils forment une bande d’activistes. Leur bannière ? Un poing levé, fermé. Leur méthode ? L’activisme systématique. Ils prônent l’application de l’idéologie de la résistance individuelle non violente, théorisée par le philosophe et politologue américain Gene Sharp, surnommé le “Machiavel de la non-violence”.

Dans d’autres coins du Périgord, du Chiapas, de Grèce, du Texas, de Corrèze ou de Bavière, d’autres geeks et divers barbus anonymes ou signant du Z qui veut dire Thoreau, et qui ne s’étaient jamais vraiment connectés, rêvaient de la même chose.

Le monde vacille quand, sans réseau, les idées convergent. C’est l’histoire de cette décennie, aux traits grossis, enfin. Le monde tremble quand les réseaux accélèrent extraordinairement leur essor, et permettent la convergence des idées. Il en est une commune, la seule qui soulève les vagues : celle de la liberté.

Les gamins, les Serbes de 2000 qui taguaient les poings levés, informaient la presse et veillaient à l’absence de dérapages dans les manifestations, poursuivirent leur tour du monde, dont peu de journalistes ont raconté le sens et l’histoire. Ce poing levé est en 2011, l’icône de ce que l’on veut circonscrire en les nommant si mal “les révolutions arabes”.

Ce poing levé, ou “mouvement dégage !”, nous y reviendrons le 22 mars, avec Radio Nova, pour un défi cinglé : passer la nuit avec vous, à causer de la mise en réseau du monde, celui qui vient de basculer véritablement, et pas seulement dans le numérique.

On vous a raconté ici précédemment l’histoire du blond – mais si l’Australien – pas si blond, loin d’être con, qui tentait de démontrer que le sens de l’histoire est d’aller vers plus de transparence pour ceux qui concentrent le pouvoir et de protéger de la transparence avec autant de fougue, ceux qui n’en n’ont pas, du pouvoir. L’histoire a retenu la première partie seulement.

Dans les deux cas, c’est une bande de geeks à un de ces moments que l’histoire sait contempler et conter mieux que les journalistes. De ces moments dans lesquels, signe distinctif, émergent des médias ; ici la chaine quatarie qui rythme cette nouvelle année sous le sceau de la breaking news.

Un de ces moments de l’histoire où l’on est fier de l’autre. De son contemporain. De l’Arabe d’en face. Du geek d’à côté.

Tombez autocrates, l’éducation, le web et l’exigence auront vos peaux.

C’était février. Vous allez kiffer mars /-)

Gene Sharp n’est autre que le fondateur de l’Albert Einstein Institution. Son ouvrage From Dictatorship to Democracy (De la dictature à la démocratie) a été à la base de toutes les révolutions colorées. Disponible en 25 langues différentes (dont bien sûr l’arabe), ce livre est consultable gratuitement sur Internet et sa dernière édition date de 2010. Sa première édition, destinée aux dissidents birmans de Thaïlande, a été publiée en 1993. Plusieurs mouvements ont été mis en place pour conduire les révoltes colorées. Parmi eux, OTPOR (Résistance en serbe), dirigé par Srdja Popovic, est celui qui a causé la chute du régime serbe de Slobodan Milosevic. Le logo d’OTPOR est ce poing fermé ; il a été repris par tous les mouvements subséquents.[↩]

Round #2

À chaque génération son Internet ?

David Servenay, Directeur de la publication Mook et Pulp @ OWNI

On peut prendre le problème sous tous les angles : notre expérience du web reste collée à notre âge biologique. 2010 sacrant Facebook et les réseaux sociaux comme l’ultima ratio d’Internet en apporte un nouvel exemple.

Les dernières études menées en France sur l’expansion du réseau créé par Mark Zuckerberg et ses amis montre que la fracture sociale est en passe de se résorber. Gratuité, simplicité et facilité d’usage réduisent les différences d’accès à la technologie. Un coût de connexion relativement faible (30 euros par foyer) à l’échelle européenne, des lignes haut-débit largement répandues ont fait le reste.

Le reste ? Pas tout à fait, car l’autre fracture, celle des générations, a encore de beaux jours devant elle. Le Monde peut se réjouir de constater que 6,5% des Français de plus de 65 ans sont “affiliés” à Facebook – chiffre qui a doublé en un an – mais le mouvement reste embryonnaire. Pour ne pas dire que 93,5% des mêmes Français n’ont pas idée des infos contenues dans un profil FB.

Ce constat de la fracture des générations, le sociologue Louis Chauvel l’a dressé depuis une quinzaine d’années, en s’attachant au parcours divergent des “cohortes” générationnelles, en terme de revenus et de patrimoine. Son idée – très minoritaire à l’époque – consistait à prédire des tensions de plus en plus fortes entre la génération des soixante-huitard et leurs enfants, sacrifiés sur l’autel du libéralisme. L’actualité (21 avril, CPE, mouvement désobéissant…) lui a souvent donné raison.

Quel parallèle avec les usages du web ? C’est le genre de questions que nous nous posons tous les jours sur OWNI. Dans le jargon de la soucoupe, cela donne : comment “degeekiser” l’information ? Rendre accessible au plus grand nombre ces extraordinaires outils offerts par les technologies numériques ? Faire en sorte que la fracture entre les natives – ceux qui sont nés une souris à la main – et les convertis ne se transforme pas en gouffre ?

L’un des instituts américains les plus pertinents sur le sujet, le Pew Internet [en] a établi un classement des activités, par cohorte d’âges. Les résultats sont aussi clairs qu’instructifs [en].

Dans la typologie habituelle des usages – les jeunes abandonnent le blogging, les vieux achètent, tout le monde utilise le mail -, le “get news” arrive en quatrième position des pratiques. Preuve que l’enjeu démocratique lié à cette fracture n’est pas anodin. Pour comprendre notre monde, le web devient chaque jour un outil indispensable, plus complexe que ses prédécesseurs (écrit, radio et télé) car nécessitant un savoir-faire.

Allez, c’est décidé, en 2011, je dirais enfin à ma mère que son compte gmail comprend la fonction tchat. Tout en lui apprenant à ne pas en abuser.

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Associer, créer, risquer, s’engager: entreprendre http://owni.fr/2011/02/01/associer-creer-risquer-sengager-entreprendre-edito/ http://owni.fr/2011/02/01/associer-creer-risquer-sengager-entreprendre-edito/#comments Tue, 01 Feb 2011 16:09:49 +0000 Nicolas Voisin http://owni.fr/?p=44868 Entreprendre, c’est associer. En une longue année de vie d’OWNI et plus de deux ans d’existence de notre société, nous avons associé 100% des salariés de la Soucoupe. Nous sommes à ce jour 35 salariés (avec un rapport du plus petit au plus conséquent salaire n’excédant pas 100%), 45 associés – et 10 membres de plus en comptant ceux qui rejoignent le Conseil d’Orientation Stratégique que nous mettons actuellement en place. Fédérer des talents, voilà bien le meilleur des moyens et la meilleure des raisons de construire une nouvelle flottille économique, comme éditoriale.

Entreprendre, c’est créer et développer un actif, autour de valeurs partagées. Cet actif, ce savoir-faire, cette marque et notre fonctionnement bicéphale (société technologique “profit” / média “non-profit”) permettent de générer des facultés brutes d’investissement qui vont croissant : c’est ce à quoi nous nous attachons notamment dans le cadre de ce deuxième et ultime tour de table, ouvert en décembre dernier et clos ces prochaines semaines, qui portera à 30% la part de ceux qui auront permis la capitalisation de notre activité et renforcé ainsi nos forces d’innovation.

Entreprendre c’est prendre des risques. Chaque jour qui passe est un pas de plus vers des enjeux à la complexité exacerbée, pourtant gages de notre indépendance et de notre durabilité. Investir dans un écosystème en crise, celui des médias, et résister aux menaces de procès comme aux pressions inutiles en plus de ceux, quotidiens, de toute jeune entreprise, sont des challenges de chaque instant. Nous l’avons fait sans un sou, sans réseau, sans être ni bien nés ni issus des bonnes écoles. Peut-être était-ce in fine un gage de réussite ?

Entreprendre, c’est s’engager à porter avec des personnes de confiance le seul projet qui vaille alors : celui d’être plus libres, plus audacieux, plus enthousiastes encore le lendemain. Puisse cette originale entreprise en inciter plein d’autres ; non seulement celles que nous mènerons bientôt, mais, nous l’espérons, celles aussi que vous mènerez à terme. L’information, la compétition et l’innovation sont des mots qui vont si bien ensemble…

Joli février ! Rendez-vous en mars pour le prochain édito, qui sera l’occasion de fêter les trois ans de notre petite entreprise (et les 33 ans de son heureux fondateur :) et les “un an, tout rond”, de cette maquette d’OWNI que nous nous apprêtons à bousculer encore, en y associant de nouvelles idées, en y créant de nouveaux espace-temps, en risquant à nouveau quelques ruptures et en s’engageant dans une vision partagée.

Éditer, entreprendre, c’est aussi résister, à la morosité et au renoncement, avant tout.

PS : un clin d’œil appuyé à ceux qui, au sud de la Méditerranée, ont démontré ces dernières semaines qu’un peuple éduqué (et affamé) toujours/un jour, se soulève (ici qui plus est au cri de “la liberté ou la mort” et d’un “casse toi pauv’con” version policée). Il n’existe guère plus belle raison de se réjouir, ou peut-être le babillage de son enfant ou de voir le gonflement d’un cœur amoureux. Puissent ces soulèvements conduire à la démocratie… Des peuples qui, en babillant bruyamment, chuchoteraient l’espoir.

Retrouvez les éditos précédents

Image CC Loguy pour OWNI /-)

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http://owni.fr/2011/02/01/associer-creer-risquer-sengager-entreprendre-edito/feed/ 9
Sont-ce, vraiment, encore des enfants?! http://owni.fr/2010/12/31/sont-ce-vraiment-encore-des-enfants/ http://owni.fr/2010/12/31/sont-ce-vraiment-encore-des-enfants/#comments Fri, 31 Dec 2010 17:11:19 +0000 Nicolas Voisin http://owni.fr/?p=40744 1,5 million. C’est ce que nous investissons, a minima, en 2011.
Comment ? Où ? Les plans de vol sont visibles sur les murs de la soucoupe – passez /-)

Mois après mois, nous égrainerons ici les innovations, mise en œuvre en “Meta-rédaction” (avec des partenaires), sur des “supports” aussi différents que possible et dans un langage universel, pétri à la fois de HTML5 et de Creative Commons. OWNI grandit, pour gagner en autonomie, en force d’innovation, pour porter plus haut les voix dont nous prenons soin et pour les embaucher, les associer, les voir grandir aussi, ceux-là dont l’information est l’ADN et dont les profils et les compétences sont si variés.

Grandir pour augmenter le soin apporté à tenter de faire mieux.

1,5 million. C’est également le montant de la levée de fonds que nous avons initiée le 9 décembre dernier (pour 15% du capital de la société) afin de rassembler ceux des acteurs de notre écosystème que notre précédente ouverture de capital n’a pas déjà rassemblés dans ce laboratoire à ciel ouvert. Décollage au Printemps. Montez à bord /-)

1,5 million, c’est aussi et surtout le nombre d’entre-vous qui sont passés ici en décembre. Beaucoup plus si l’on compte les autres branches de ‘l’arbre owni.fr‘ (les applications, toutes les applications réalisent déjà plus de trafic que le site et font des Etats-Unis ou de l’Allemagne nos premiers pourvoyeurs d’audience ce mois-ci – sans contenu en allemand :).

2011 verra la Soucoupe prendre son envol (les tests de préchauffage des réacteurs réalisés ces 3 derniers mois semblent avoir été concluants :) et ceci avec en tête 2 ancres pour le développement d’OWNI, 2 marqueurs indélébiles, aujourd’hui en Europe, demain également aux États-Unis :

- Global HTML & Global WebApp : tout OWNI numérique (API) dans le même langage, universel, ouvert, global + tout OWNI (V3 ;) conçu en ‘expérience Web App’ ; browsers, mobiles, tablettes et TV inclus (RIP AppelStore & autres ‘banques’ /-)

- Global Devices & One Device Process : OWNI se déploie sur tous les supports ces 18 prochains mois : Mook (papier), Pulps (numériques), Radio, TV, Mobilité, tablettes… avec une approche éditoriale et une économie propres à chaque support.

  1. <3 2011. Nico
  2. Original #LOL, since 1984. Tom
  3. Aurélien
  4. Je joue toujours du clavier mais Dieu soit loué, j’ai lâché Méthode rose, Hanon à la perfection et autre Kids go to Mozart pour le Cat piano. Sabine
  5. Comme j’ai toujours préféré la montagne à la mer, je voulais être chasseur alpin pour pouvoir faire du ski, me rouler dans la neige et être en vacances toute l’année. Rémi
  6. Quand j’étais gosse en escapade parisienne avec mon paternel, j’étais persuadé que les panneaux «Stationnements gênants» étaient en fait des indicateurs des zones de « Stationnement géant ». A mes yeux de gamin, le petit dessin au cœur du triangle rouge ressemblait beaucoup moins à une remorque embarquant une voiture à la fourrière qu’aux longs camions de la NASA que j’avais vu en photo transportant les tronçons de Discovery vers Cap Canaveral. La preuve était donc faite : ces longues zones parking rayées le long des bâtiments officielles étaient réservées aux navettes spatiales, aux fusées et aux éventuelles véhicules extraterrestres.Bien qu’ayant réussi mon examen de Code du premier coup, je bosse 20 ans plus tard dans une soucoupe, entouré d’êtres étranges avec qui j’élabore des technologies qui bénéficieront un jour, je l’espère, au plus grand nombre. Et je ne peux pas m’empêcher de me dire que, à 7 ans, j’aurais adoré ce plan de carrière. Sylvain
  7. Plugged into #music since 1986. Valentin
  8. Tout petit déjà j’avais la tête dans le cloud et la chemise du Hipster. Développeur certes, mais avec le sourire en 140 signes, une affection sans bornes pour les Lego et l’écriture en CAPSLOCK. Pierre
  9. Ma maman croyait que j’étais sage comme une image, les pieds sur terre. En réalité, j’embarquais déjà pour l’autre dimension, l’oeil collé au viseur et la tête dans le flux.. Oph
  10. 20 ans après avoir été blond et bien au-delà de la courbe de poids recommandée sur mon carnet de santé, j’ai troqué le cabriolet et sa conduite à droite pour le manche beaucoup plus rock n’ roll d’opérateur de la Soucoupe. Et j’ai toujours pas mon permis. Olivier
  11. J’ai laissé tombé bec, casque capillaire et plumes girly pour un style raptor doux-amer. Infiltrée depuis peu dans la soucoupe, je contribue à la domination des Reptiliens dans le Multivers. Andréa
  12. Perles au cou, la petite blonde (trait qui s’est intériorisé depuis) rêve depuis les montagnes Suisse d’être une des reines des fameux et joyeux défilés du carnaval de Rio;). Lara
  13. Pffff, tout ça c’est du bullshit. Moi j’ai trouvé une soucoupe et j’m'en suis fait un chapeau ! Allez moteur, les bonnes idées faut que ça tourne. (sinon, depuis j’ai appris à siffler pour de vrai, hein). Julien
  14. Une guitare, un tshirt à (la)pois, la nature et une blondeur provocante: prédestiné à devenir une rock star, j’ai préféré m’embarquer dans un vaisseau-mère aujourd’hui peuplé de tout un tas de jeunes gens allumés. Rien n’est perdu, comme un merveilleux spécialiste des jeux de mots l’a souligné (oui, Olivier, oui): Guillaume dev(i)endra Banhart. Guillaume
  15. “When I grow up I want to be an astronaut…or maybe a writer..” Little did I know I’d end up working with a group of Frenchmen who call themselves ‘aliens’, in an office known as the flying saucer. In a sense my job can be considered a mixture of both, though the astronaut bit is mostly imaginary. Federica
  16. A cet âge la je voulais déjà rejoindre OWNI en trampoline. Mais mon Carambar était trop gros. Il a fallu attendre le p’tit oiseau de Twitter pour que je puisse arriver dans la soucoupe. Martin C.
  17. ” Mais si j’te jure M’man j’ai vu une soucoupe ! ” Marion
  18. Aecenas ut dui nec tellus malesuada ornare. Elsa
  19. De cette époque je n’ai gardé que les cheveux blonds et dru et l’air passablement réjoui. Ce que j’écoutais au casque à ce moment-là ? Qui sait… En tout cas, il paraîtrait que j’ai marmonné : “…50ter Rue de Malte, mai 2010 ? Community ed… quoi ? Pure-player ? Soucoupe ? OK, j’y serai !” Martin U.
  20. Si seulement le mac book pro pouvait tenir dans la mallette Mickey <3 Minnie, je serais le plus heureux des soucoupiens. Loic
  21. Pink Floyd, dans un baladeur stéréo qui devrait bien marcher, son nom : Sony Walkman. Mon premier contact avec un ordi : Macintosh II Ci, je crois que cette marque a beaucoup d’avenir. Mon premier logiciel : Illustrator 88… je sens que je vais le garder. La révélation : puni sans cesse à l’école pour cause de gribouillis sur les tables…que je signais ;-) Loguy
  22. Louloute
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De quoi OWNI est-il le laboratoire? http://owni.fr/2010/12/02/edito-novembre-owni-laboratoire-media-augmente/ http://owni.fr/2010/12/02/edito-novembre-owni-laboratoire-media-augmente/#comments Thu, 02 Dec 2010 09:16:55 +0000 Nicolas Voisin http://owni.fr/?p=37724 Si nous expérimentons et revendiquons « sérendipité » et « bêta permanente », la soucoupe OWNI n’en est pas moins l’espace commun d’une intuition, devenue conviction partagée : l’information indépendante de qualité a un coût que ne peuvent ou ne devraient financer seuls ou majoritairement ni les annonceurs, ni l’État, ni le consommateur final – l’audience – au prix alors de péages ou de contraintes allant à l’encontre de la libre circulation de l’information mais aussi de la définition de ce que devrait être un « beau média » : un média qui chercherait avant tout à délivrer « une information de qualité dans le meilleur des contextes possibles ».

15h45 : Y a-t-il un geek pour stopper Leguillaume? Selon le site soucoupe.co.ow Martin Untersinger n’aurait en réalité pas obtenu la cannette de bière des mains de Jules Dessange himself.

Nous ne sommes pas une « breaking news organisation »

Nous sommes une entreprise éditrice de presse, un réseau et une équipe qui produit une information à valeur ajoutée, qui en vit et tente de démontrer à ses pairs qu’un modèle en rupture avec les usages tel que celui que nous incarnons est non seulement possible mais également (sans doute) souhaitable.

Aussi, nous expérimentons un journalisme d’innovation, qualifié d’ « augmenté » ou de « digital » dans la mesure où il utilise pleinement les outils du web et s’inscrit dans les usages d’Internet (Open source, Creative Commons, crowdsourcing, blogs, médias sociaux, datajournalism, etc.).

16h32 : The Falcon Hipster Hunter goes russian ! - Hello Kitty, journaliste pour Fourbe, publie une interview exclusive du Falcon Hunter réalisée le 11 novembre à OWNIcity. On y apprend notamment qu'il a laissé tomber les chemises à carreaux pour la chapka. Il boit du thé russe et s'est acheté un samovar aux puces.

OWNI est un groupe de médias innovants

Nous sommes un média d’innovation, et pratiquons un journalisme numérique augmenté dans toutes les étapes du design et de la distribution de l’information : du process éditorial à nos thématiques de prédilection en passant, ce qui n’est pas un détail, par notre modèle économique.

  • L’innovation dans le process éditorial.
    En travaillant avec les blogueurs, pour la moitié des contenus publiés, et en impliquant systématiquement designers, développeurs et journalistes (les trois pôles des équipes d’OWNI) dans un travail à la fois sur des temps explosifs et sur des temps longs, de façon transversale, sans rédacteur en chef, en « mode projets » autours de « dossiers ».
  • L’innovation comme angle et comme sujet.
    Prospective, innovation et impact du numérique comme réflexion et analyse sur les mutations de l’information et de la culture à l’heure du web sont le cœur de l’expertise historique de tous ceux, un millier de contributeurs, blogueurs, pigistes et freelances ainsi qu’une vingtaine de salariés, qui composent ce média en réseau. Interroger les usages afin de conter et de comprendre le monde qui vient… Tout un programme.
  • L’innovation comme économie de l’indépendance.
    Notre économie précède et s’enrichit de notre activité éditoriale. OWNI vit de l’innovation, qu’elle conçoit et vend – pas de la publicité – et s’inscrit dans un écosystème mixte « profit/non-profit » tout en maîtrisant son actionnariat (de 100% du capital initialement à 70% demain sont détenus par les fondateurs et opérationnels) en demeurant profitable, ce qui représente autant de conditions sine qua non d’une véritable indépendance éditoriale et autant de signes distinctifs d’une économie des médias originale, augmentée des libertés, outils et savoirs, que procure Internet.

18h06 : Une relation très spéciale - Dans un diptyque cryptique, Le Guillaume et Papa préparent l'annonce d’informations concernant un nouvel embargo sur les points Hello Kitty et les LEGO.

Comment ça marche ?

OWNI est édité par 22mars SAS, société « éditrice de médias sociaux » (une entreprise dont le métier et de concevoir, designer et développer des médias sociaux) qui tire ses revenus du conseil et de la formation (pour 20% de son chiffre d’affaire) et de réalisation on-line : 40% du CA provient du développement de sites web de publication et 40% d’applications et interfaces d’intelligence technologique et de datajournalism. La ligne de code est la ligne comptable gagnante d’un éditeur de presse à l’heure du numérique.

Bienvenue à la « Social Newsroom », pour paraphraser Benoit, territoire de journalisme augmenté et média de l’innovation, l’horloger de l’information en réseau, fondé et piloté par votre enthousiaste serviteur depuis Paris, oui, en France Madame ;-)

18h19 : Dr Jekyll et Mister Hyde à la tête d'OWNIsciences ? - Selon le OWNItimes, deux photos révèlent que le leading man d'OWNISciences aurait une double personnalité... OWNItimes expose l'étrange cas du Docteur Martin et de Monsieur Clavey en deux photos...

Nouveau à bord ?

Si vous découvrez OWNI récemment (avec des pics à 200.000 personnes par jour embarquées, ça fait quelques nouveaux dans le coin ;) alors foncez découvrir :

On vous réserve bien sûr deux, trois surprises d’ici la fin de l’année… Joyeux décembre à Tous !

Et puisse longtemps OWNI être le laboratoire de nos passions.

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PS : La soucoupe est honorée de vous annoncer qu’après avoir rejoint le SPIIL, nous avons été accepté par la CPPAP, en catégorie “Information Politique et Générale” (celle qui nous sourit ;-) )

20h12 : 70% des pics concernent LeGuillaume - D’après nos sources, 70 % des picslogs mettent en cause LeGuillaume et concernent ses relations avec les owniens, classifiées sous l'étiquette "des relations particulières". Une bonne partie d’entre elles proviennent d'un dimanche passé à la soucoupe... Pour le moment, seules deux images provenant de cette catégorie ont été publiées. Voici la seconde (et notez l'absence de conditionnel).

Les photos ont été prises dimanche 28 novembre, par Ophelia Noor, à l’exception de celle de Dr Jekyll Martin by Martin U /-)

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